L’investissement et les émotions
Investir peut s’avérer une expérience émotionnelle. Après tout, vous placez l’argent que vous avez durement gagné pour atteindre vos objectifs financiers. C’est pourquoi il est important de ne pas laisser les émotions prendre le dessus pour dicter votre stratégie de placement.
Mettre l’accent sur le rendement à long terme
La volatilité des marchés est inévitable. Il s’agit d’un comportement sain et normal du marché. Tout comme les saisons, les marchés passent par des phases de croissance. Malheureusement, le moment et la durée de ces cycles sont imprévisibles. Des variations marquées peuvent vous faire douter de votre plan de placement, mais il est important de ne pas paniquer.
Les données passées montrent qu’un marché qui baisse finit toujours par remonter et à être plus dynamique qu’avant. Garder le cap sur vos objectifs de placement à long terme peut vous aider à mettre en sourdine les commentaires des médias sur la baisse des marchés et vous éviter de prendre des décisions inconsidérées.
Acheter quand les cours sont faibles et vendre lorsqu’ils sont élevés
Un conseil d’investissement judicieux : achetez quand les cours sont faibles, vendez quand ils sont élevés. Toutefois, ses études révèlent que l’investisseur moyen cède à l’enthousiasme entourant une société, prend le train en marche et achète son action lorsqu’elle se porte bien (autrement dit, il achète lorsque le cours est élevé). Puis, quand le cours de l’action recule, le même investisseur panique et s’en débarrasse (il vend quand le cours est faible).
Un autre problème, lorsque vous achetez et vendez des placements ainsi, c’est que vous pourriez rater des occasions de rendement potentielles.
Par exemple, une personne qui investirait dans les actions canadiennes durant plus de 20 ans verrait la valeur de son placement passer de 10 000 $ à 35 514 $ (rendement total). Si cette même personne manquait la meilleure semaine des marchés, son placement de 10 000 $ n’atteindrait que 31 204 $.
Stratégies pour éviter les investissements guidés par les émotions.
Il existe plusieurs façons d’éviter de laisser les émotions guider vos placements.
Comprendre sa tolérance au risque
La tolérance au risque mesure votre volonté et votre capacité à assumer une perte de la valeur de vos placements attribuable à la volatilité des marchés. Vous pouvez déterminer votre tolérance au risque au moyen du Questionnaire sur le profil de l’investisseur | 954 KB.S’ouvre dans une nouvelle fenêtre
Créer un programme de placement
Un conseiller peut vous aider à élaborer un programme de placement fondé sur vos objectifs de placement et votre tolérance au risque. Ainsi, la bataille serait à moitié gagnée. L’autre moitié consiste à penser à le réexaminer, à l’actualiser et, surtout, à le respecter. Si vous élaborez un programme financier et vous concentrez sur la croissance à long terme, vous aurez moins tendance à vous inquiéter ou à vous laisser emporter par vos émotions lorsque les marchés traversent des fluctuations à court terme.
Achats périodiques par sommes fixes
Grâce aux achats périodiques par sommes fixes, vous investissez le même montant d’argent à intervalles réguliers, quel que soit le prix du placement. Au fil du temps, investir de cette façon peut réduire votre coût unitaire moyen, comparativement à ce que vous auriez payé si vous aviez acheté toutes vos unités en même temps, alors que leur coût était plus élevé que la moyenne.
Diversification
Vous pouvez diversifier votre portefeuille de deux façons :
Type de placement
Il s’agit d’évaluer vos placements actuels et de ne pas mettre tous vos œufs dans le même panier. Un moyen de diversifier votre portefeuille est de détenir des placements différents (actions, obligations, prêts hypothécaires, biens immobiliers et liquidités, etc.) dans les fonds communs de placement et les fonds distincts. De même, investir dans différents secteurs, régions, pays et industries représente une autre façon de diversifier votre portefeuille.
Répartition de l’actif
Les portefeuilles financiers se divisent habituellement en trois grandes catégories : les actions, les titres à revenu fixe (comprenant les obligations) et les liquidités. Les actions peuvent offrir un potentiel de rendement plus élevé, mais présentent un risque supérieur parce que les marchés boursiers peuvent être instables.
Les titres à revenu fixe offrent un potentiel de croissance moins élevé que celui des actions, mais sont généralement plus stables. C’est le cas en particulier des obligations d’État et des obligations de sociétés. Les instruments de trésorerie et les équivalents de trésorerie, comme les dépôts à terme, offrent une croissance limitée, mais garantie.
Les actifs liquides constituent des instruments sûrs dans lesquels on peut laisser l’argent à l’approche de la retraite ou pour réaliser des objectifs à court terme, comme l’achat d’une maison. En combinant ces types d’actifs dans votre portefeuille, vous pouvez augmenter votre potentiel de rendement, réduire le risque et diminuer votre stress.