Vous travaillez fort pour protéger ce qui importe le plus pour vous. Comme votre voiture, qui vous permet de vous rendre au travail, ou encore votre maison, qui aide votre famille à rester en sécurité. Mais qu’en est-il de la protection de votre revenu? Il s’agit de l’un de vos actifs les plus importants.
Vous devriez toujours vous assurer d’avoir suffisamment d’argent pour couvrir vos frais de subsistance mensuels actuels au cas où vous perdriez votre revenu en raison d’une invalidité. Certaines des choses qui comptent le plus dans nos vies, comme notre famille et notre style de vie, dépendent en fait de notre capacité à générer un revenu régulier.
Combien coûte une perte de revenu?
Quand vient le temps de souscrire une assurance, beaucoup de Canadiens privilégient des biens tels que leur véhicule et leur maison. Toutefois, le coût que nous aurions à assumer si notre voiture ou notre maison était touchée par un incendie, un vol ou une inondation paraît bien dérisoire par rapport aux difficultés financières dont s’accompagne une perte de revenu causée par une invalidité.
À long terme, cela pourrait représenter une somme considérable. Sans tenir compte de l’inflation, si votre revenu s’élevait à environ 50 000 $ par année, vous gagneriez environ 1,5 million de dollars en 30 ans de carrière, ce qui représente un montant important pour une famille. Ce chiffre ne tient pas compte des augmentations de salaire, ce qui signifie que le total pourrait être plus élevé dans certains cas.
De plus, une invalidité peut entraîner des coûts supplémentaires afin de rendre la maison plus accessible, d’obtenir des soins à domicile ou de prendre des médicaments sur ordonnance, par exemple. Penchons-nous sur quelques exemples hypothétiques de personnes qui perdent 20 %, 30 % ou 40 % du revenu annuel de leur ménage en raison d’une invalidité, et voyons comment cela pourrait influer sur leur situation au quotidien.
Exemple 1 : Réduction de 20 % du revenu annuel
- Revenu annuel initial : 100 000 $
- Réduction de 20 % : 20 000 $
- Nouveau revenu annuel : 80 000 $
- Avec une réduction de 20 % du revenu, une personne qui gagne 100 000 $ par année pourrait devoir modifier son style de vie en diminuant ses dépenses non essentielles. Cette personne pourrait devoir manger au restaurant moins souvent, limiter ses dépenses liées aux loisirs et trouver des moyens d’économiser sur ses dépenses quotidiennes sans que cela ait une incidence importante sur ses besoins fondamentaux et sa qualité de vie.
Exemple 2 : Réduction de 30 % du revenu annuel
- Revenu annuel initial : 120 000 $
- Réduction de 30 % : 36 000 $
- Nouveau revenu annuel : 84 000 $
- Une personne qui gagne 120 000 $ par année et qui perd 30 % de son revenu pourrait devoir faire des ajustements plus importants. Cette personne pourrait devoir réévaluer ses options de logement, réduire ses dépenses de divertissement et de déplacement, et trouver des moyens d’économiser sur les services publics et l’épicerie. Les adhésions ou les abonnements non essentiels pourraient devoir être annulés ou réduits.
Exemple 3 : Réduction de 40 % du revenu annuel
- Revenu annuel initial : 150 000 $
- Réduction de 40 % : 60 000 $
- Nouveau revenu annuel : 90 000 $
- Une personne qui gagne 150 000 $ par année et qui perd 40 % de son revenu devrait apporter d’importants changements sur le plan du style de vie. Elle pourrait notamment devoir déménager dans un logement plus abordable, compter sur le transport en commun ou vendre sa voiture, et recourir à des ressources communautaires pour obtenir de la nourriture et d’autres choses essentielles. Cette personne pourrait également devoir négocier avec ses créanciers et explorer tous les programmes d’aide gouvernementaux disponibles.
Dans tous les cas, il serait essentiel d’établir un budget limité, de prioriser les dépenses inévitables et de demander un soutien supplémentaire (comme une assurance invalidité ou des programmes d’aide communautaire). De plus, discuter avec un conseiller pourrait faciliter la prise de décisions stratégiques visant à s’adapter à la réduction du revenu et à maintenir une qualité de vie raisonnable.
Quelle est la probabilité que vous soyez frappé d’une invalidité?
Même si les gens n’aiment pas y penser, l’invalidité est plus fréquente qu’on ne le croit. En réalité, environ 40 % des Canadiens connaissent un épisode d’invalidité d’une durée de 90 jours ou plus avant l’âge de 65 ans. Les programmes d’État comme le Régime de rentes du Québec (RRQ), le Régime de pensions du Canada (RPC) et l'indemnisation des accidents du travail peuvent aider. Toutefois, certaines conditions d’admissibilité s’appliquent.
Les prestations du RPC et du RRQ couvrent uniquement les invalidités suffisamment graves et prolongées qui vous empêchent d’occuper tout emploi, et pas seulement votre emploi avant l’invalidité. Quant à l'indemnisation des accidents du travail, elle ne couvre que les invalidités liées à l’emploi.
Quel montant une assurance invalidité pourrait-elle vous procurer?
L’assurance invalidité peut vous aider, vous et votre famille, à couvrir vos dépenses nécessaires comme les versements sur vos prêts hypothécaire et automobile de même que vos factures de services publics et d’épicerie. Par exemple, si vous gagnez 50 000 $ par année, vous pourriez être admissible à une prestation mensuelle de 2 975 $, ce qui équivaut à un revenu annuel de près de 36 000 $. Si vous gagnez davantage, par exemple 120 000 $, vous pourriez avoir droit à une prestation mensuelle d’un peu moins de 6 000 $, pour un revenu annuel de 71 100 $.
Il convient également de noter que le montant que vous recevez peut ne constituer qu’une partie de votre revenu annuel actuel. Il est donc avantageux de mettre en place un budget qui vous permet d’assumer vos frais de subsistance.
Et si vous avez déjà une assurance invalidité fournie par votre employeur?
Bon nombre de Canadiens bénéficient d’une assurance invalidité dans le cadre de leur emploi. Le moment serait peut-être indiqué de vérifier le montant de votre protection auprès de votre employeur.