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Par T.  Rowe Price | 28 avril 2021 
Nikolaj Schmidt, Économiste international en chef

Nikolaj Schmidt, économiste international en chef de T. Rowe Price, se prononce sur la manière dont la Réserve fédérale américaine est susceptible de s’y prendre en matière de politique monétaire, alors que les États-Unis entament leur reprise. En termes économiques, une politique restrictive mise sur des taux d’intérêt supérieurs pour maîtriser l’inflation, tandis qu’une politique accommodante a recours à des taux inférieurs. Les investisseurs peuvent avoir accès à l’expertise de T. Rowe Price relativement aux titres à revenu fixe mondiaux par l’entremise de divers fonds de la gamme de la Canada VieMC, comme le Fonds d’obligations multisectorielles mondiales (T. Rowe Price) Canada Vie.

Elle semble heureuse de laisser les conditions des marchés des capitaux se resserrer. 

La forte augmentation des taux des obligations du Trésor américain resserrent les conditions des marchés descapitaux, mais le calme du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, et de ses collègues du Federal Open Market Committee (FOMC) s’apparente à de l’insouciante. En mars, M. Powell a déclenché un soudain dégagement des titres de créance à long terme du Trésor américain et des actions lorsque, dans ses commentaires faits à l’occasion d’un sommet sur l’emploi du Wall Street Journal, il n’a exprimé aucune préoccupation au sujet du dégagement qui a touché les obligations et n’a donné aucune indication qu’il y aurait un changement de politique. 

Qu’est-il arrivé? M. Powell adopte-t-il un ton plus ferme? 

Je ne le crois pas, mais je ne m’attends pas non plus à ce que le FOMC intervienne prochainement pour calmer le marché obligataire par des paroles ou des actions. Il y a quatre raisons pour lesquelles je pense ceci. 

Premièrement, l’administration des vaccins et l’important soutien budgétaire ont entraîné une amélioration substantielle des perspectives de croissance. Compte tenu de la forte croissance de la demande de biens durables au cours des neuf derniers mois, le FOMC estime probablement qu’un léger resserrement des conditions financières est approprié.

Deuxièmement, pour financer son important programme de relance budgétaire, le Trésor des États-Unis a commencé à puiser dans son imposant solde de liquidités détenu auprès de la Fed. Au cours des prochains mois, cela aura à peu près le même effet qu’un assouplissement quantitatif d’environ mille milliards de dollars américains. Si l’on ajoute à cela les perspectives de croissance plus favorables, nous pensons que le FOMC est pour le moment loin de s’inquiéter du resserrement des conditions financières. 

Troisièmement, la crise qui a suivi la réduction du programme de la Fed en 2013 a marqué les esprits des membres du FOMC, et le comité demeure extrêmement sensible à l’idée de déclencher une autre crise lorsqu’il décidera – un jour – d’ajuster sa politique. Si le FOMC intervient pour empêcher les taux obligataires de refléter l’amélioration des perspectives de croissance, cela pourrait créer une bulle sur le marché obligataire, augmentant fortement le risque que la Fed provoque une crise plus tard. Il est certainement préférable de laisser le marché obligataire s’ajuster tôt.

Quatrièmement, jusqu’à présent, la Fed a géré la crise liée à la COVID-19 à peu près de la même façon que la crise financière mondiale. Cependant, il y a des différences fondamentales entre les deux situations. La crise financière mondiale a été une crise bancaire qui a déclenché un processus de désendettement des ménages américains qui a duré 10 ans et qui a nécessité un soutien monétaire pendant une période extraordinairement longue. Le choc provoqué par la pandémie de COVID-19 a été violent, mais il est probable qu’il durera beaucoup moins longtemps parce que l’économie américaine a été heurtée à un moment où elle ne souffrait pas d’importants déséquilibres nécessitant une purge par la récession. Avec l’administration des vaccins, la Fed commence à s’adapter à cette réalité. 

Une dernière réflexion : étant donné que la croissance s’accélère et que le Trésor des États-Unis est sur le point d’injecter d’énormes sommes d’argent dans l’économie au moyen de son plan de relance, c’est peut-être le bon moment pour la Fed de laisser les taux des obligations augmenter. Les conditions financières et les marchés du risque devraient demeurer bien soutenus par ces facteurs, ce qui rend moins probable un dégagement désordonné. Bien entendu, si l’ajustement devait devenir désordonné, M. Powell et les autres n’hésiteront pas à prononcer des paroles apaisantes et, fort probablement, à prendre les mesures qui s’imposent.

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