Par Gestion de placements Canada Vie | 30 janvier 2023
Il est probable que de nombreuses économies connaissent un des ralentissements les mieux préparés de l’histoire, mais les banques centrales réussiront-elles un « ralentissement en douceur »? Les experts ayant participé à la conférence téléphonique sur les perspectives des marchés pour 2023 de Gestion de placements Canada Vie indiquent que la réponse est plus nuancée.
« Le point de départ pour les marchés financiers et les économies en 2023 est très différent de celui d’il y a un an », a affirmé Susan Spence, vice-présidente et gestionnaire de portefeuille, Groupe de solutions de portefeuille (GSP), une division de Gestion de placements Canada Vie limitée. Pendant la conférence téléphonique sur les perspectives des marchés pour 2023 de Gestion de placements Canada Vie du 12 janvier, elle a indiqué que le GSP a des attentes modestes cette année à l’égard des économies développées. L’équipe prévoit que les États-Unis réaliseront une croissance de 0,3 % et que le Canada s’en sortira un peu mieux avec une croissance de 0,5 %, les deux économies accélérant leur croissance à l’approche de 2024.
Ces chiffres correspondent aux prévisions des principaux économistes. Todd Mattina, ancien vice-président principal, économiste en chef et cochef de l’équipe des stratégies multi-actifs de Placements Mackenzie (Mackenzie), affirme que les économistes prévoient un ralentissement d’environ 0,25 % à 0,5 % aux États-Unis cette année. Une grande partie de cet impact est attribuable à l’effet cumulatif des hausses de taux d’intérêt restrictives de la Réserve fédérale américaine.
Au sujet des prévisions d’un « ralentissement en douceur », M. Mattina a rappelé que le Fonds monétaire international prévoit qu’environ un tiers de la planète connaîtra une récession cette année. « Donc, d’après moi, il s’agira d’une contraction économique plus marquée qu’un ralentissement de milieu de cycle, ou, comme le disent certaines personnes, un « ralentissement en douceur ». Je pense que l’économie mondiale est susceptible de subir un peu plus de perturbations, » a-t-il déclaré. Susan Spence a affirmé que, selon le GSP, les économies développées continueront de reculer en 2023 et connaîtront une récession, mais que l’ampleur et la gravité varieront selon les régions.
Il est impossible de prédire quand une récession se produira, mais M. Mattina prévoit un ralentissement en début d’année au Canada. Il s’agira probablement d’une récession « courte et modérée » qui respecte la définition technique d’une contraction pendant deux trimestres consécutifs. M. Mattina a souligné l’importance de l’activité en matière de constructions résidentielles pour l’économie canadienne, ainsi que la sensibilité aux taux d’intérêt pour les investissements résidentiels et commerciaux. La baisse des prix de l’énergie et des marchandises, qui n’ont pas atteint les sommets de l’année dernière, devrait également nuire aux principales exportations canadiennes.
Les économies développées à l’extérieur de l’Amérique du Nord devront surmonter un plus grand nombre d’obstacles cette année. Mme Spence et M. Mattina ont tous les deux mentionné que la zone euro et le Royaume-Uni sont des marchés où la récession sera peut-être encore moins évitable. « À court terme, la répercussion du prix des aliments et de l’énergie sur l’inflation restera au centre des préoccupations, » a indiqué Mme Spence.
Cette préoccupation est claire, alors que l’Europe continue de faire face aux effets de guerre menée par la Russie en Ukraine. Cet événement a eu de graves conséquences sur le plan humain, a fait grimper l’inflation et a mis en lumière d’importantes préoccupations visant la politique énergétique européenne. Les prix des marchandises n’ont pas atteint leur niveau le plus élevé, mais sans résolution claire en vue, la nature continue de la guerre soulève de nouvelles questions et incertitudes. En ce qui a trait à ce dont les marchés tiennent compte, Mme Spence a souligné que le GSP croit qu’il pourrait y avoir plus d’inconvénients que d’avantages et que le risque reste élevé. De nouveaux développements quant à la guerre – ou d’autres événements géopolitiques – pourraient rapidement modifier les marchés.
Nous commençons enfin à voir l’inflation reculer en Amérique du Nord. La dernière lecture de l’indice des prix à la consommation aux États-Unis a été communiquée le 12 janvier et l’inflation globale d’une année sur l’autre s’établit à 6,5 %, une baisse par rapport à 7,1 % en novembre. L’inflation d’un mois à l’autre a baissé de 1 %, marquant la première baisse en deux ans et demi.
Ces signes positifs, par rapport aux perspectives de récession, amènent plusieurs personnes à se demander combien de temps les banques centrales maintiendront leurs taux à un niveau élevé. Susan Spence a affirmé que le GSP s’attend à ce que les banques centrales de la plupart des marchés développés mettent fin à la hausse des taux au cours de l’année pour trouver un équilibre entre le ralentissement de l’inflation et le blocage complet des marchés. Cela peut aussi prendre un certain temps. « Il faudra peut-être attendre en 2024 ou plus tard pour revenir à la cible de 2 % visée par les banques centrales » a-t-elle déclaré.
M. Mattina a convenu que la réunion de décembre de la Réserve fédérale américaine a démontré qu’elle pourrait devoir maintenir les taux plus longtemps que ne le prévoient les marchés. Dans l’ensemble, le prix des marchandises peut baisser, mais les parties du panier de l’indice des prix à la consommation (IPC) qui dépendent des salaires et des services augmentent à des taux qui ne correspondent pas aux attentes des investisseurs. Les marchés sont moins optimistes face à la zone euro, qui fait face à des pressions inflationnistes plus persistantes et subira probablement des hausses au cours de l’année.
Dans ce contexte complexe, Mme Spence n’a pas manqué de rappeler que la diversification reste un principe fondamental en matière de placements, et ce pour une bonne raison. « La diversification est une occasion dans ces types de marchés, » a-t-elle indiqué. Et puisque les obligations offrent des rendements plus élevés, GSP s’attend à ce que les titres à revenu fixe aient un effet stabilisateur dans les portefeuilles cette année. Elles adoptent une position neutre et offrent un rapport risque-rendement équilibré entre les titres à revenu fixe et les actions.
Les marchés des actions réagiront probablement plus positivement plus tard au cours de l’année, alors que les bénéfices des sociétés au quatrième trimestre retiendront davantage l’attention et qu’ils ne se concentreront plus sur l’incertitude immédiate. Mackenzie et GSP ont tous deux offert une perspective légèrement baissière quant aux actions américaines. GSP sous-pondère actuellement les actions américaines dans ses portefeuilles et porte une attention particulière aux évaluations par rapport aux perspectives de croissance dans ce pays. Mackenzie entrevoit un scénario de valeur à long terme, mais surveille les risques liés aux sociétés américaines qui ont une capitalisation boursière plus importante. En ce qui a trait aux occasions dans les marchés des actions étrangers, Susan Spence et Todd Mattina croient que les marchés émergents sont les plus prometteurs, les attentes relatives à la croissance étant supérieures à celles de la plupart des pays développés.
Gestion de placements Canada Vie ltée est fière de vous offrir des solutions de gestion du patrimoine pour faire face aux occasions et aux défis à venir. Communiquez avec votre équipe Ventes aux intermédiaires, Gestion du patrimoine de la Canada Vie pour obtenir un soutien et pour consulter notre Perspectives des marchés pour 2023 comprenant plus de perspectives des gestionnaires de placements de la gamme de fonds de la Canada VieMC.
Les opinions exprimées dans ce commentaire n’engagent que ce gestionnaire de placements à la date de publication et peuvent changer sans préavis. Ces commentaires ne sont présentés qu’à titre d’information générale et n’ont pas pour but d’inciter le lecteur à acheter ou à vendre des placements précis ni de fournir des conseils juridiques ou fiscaux.
Canada Vie et le symbole social, Gestion de placements Canada Vie limitée et le symbole social et les autres marques suivies du symbole MC lorsqu’elles sont utilisées la première fois sont des marques de commerce de La Compagnie d’Assurance du Canada sur la Vie (« Canada Vie »). Les autres marques de commerce qui figurent dans le présent document sont des marques déposées par des tiers et sont utilisées avec autorisation ou sous licence. Gestion de placements Canada Vie limitée est une filiale de la Canada Vie. Le Groupe de solutions de portefeuille est une division de Gestion de placements Canada Vie limitée.