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Par Équipe des placements à revenu fixe de Putnam | 10 août 2022
Publié initialement le 16 juin 2022

À titre de gestionnaire de placements du Fonds de croissance toutes capitalisations américaines Canada Vie et du Fonds d’actions américaines Parcours Canada Vie, Putnam Investments a recours à une approche thématique pour mieux repérer les sociétés profitant de facteurs de croissance durable sur un horizon pluriannuel. L’équipe des placements à revenu fixe de Putnam Investments donne un aperçu de la possibilité d’une récession et de ses répercussions.

À notre avis, les États-Unis devraient éviter une récession en 2022. Par contre, le ton de plus en plus strict ou « faucon » de la Réserve fédérale américaine à l’égard de la politique monétaire, le ralentissement de l’activité économique et la poursuite du ralentissement en Chine augmentent les risques de récession en 2023.

Globalement, la dynamique économique actuelle aux États-Unis n’est pas compatible avec une récession. Il est à noter cependant que la croissance de la consommation des ménages – surtout pour des biens –affiche une tendance à la baisse. Cela étant dit, le retour à la vie normale après la pandémie de COVID-19, caractérisé par une transition de la demande pour des biens vers la demande pour des services, ressemble au cycle économique qui précède normalement une récession. Néanmoins, ces indicateurs ne sont pas nécessairement un signal de récession imminente.Les attentes commerciales ont une incidence sur les récessions lorsqu’elles sont élevées.

Les attentes de croissance élevées des entreprises non satisfaites contribuent aux récessions. Pour le moment, il n’y a pas de changement visible dans le comportement des sociétés au niveau marcroéconomique, bien que les attentes commerciales aient reculé par rapport à leurs sommets. Les offres d’emploi sont nombreuses, et les entreprises augmentent les ressources. La croissance des nouvelles commandes indiquées dans les sondages auprès des entreprises va en diminuant depuis des mois. Malgré cela, les entreprises ont accru leur inventaire, car les craintes de rupture d’approvisionnement dominent toujours et les attentes commerciales demeurent relativement élevées.

L’investissement dans des structures non résidentielles stagne depuis des dizaines d’années, tandis que les investissements dans l’équipement et les technologies de l’information ont bondi. Le secteur de la construction résidentielle demeure résilient, bien que les pénuries de matériaux causent des ralentissements. La durée moyenne des travaux de construction d’une résidence unifamiliale a presque doublé depuis deux ans. Parmi ces investissements, l’équipement semble être le volet le plus vulnérable, mais il n’est pas sur le point de s’effondrer.

Les goulots d’étranglement dans les chaînes d’approvisionnement ont perturbé la dynamique de l’inventaire au cours du présent cycle. Les compagnies ne répondent pas aux commandes et aux niveaux d’inventaire comme d’habitude. Comme les ruptures d’approvisionnement devraient perdurer – en raison principalement de la politique de tolérance zéro de la Chine à l’égard de la COVID-19 et en raison du virus –, la constitution des stocks à des niveaux de précaution peut se poursuivre. La tendance à maintenir des stocks à des niveaux plus élevés que d’habitude pourrait donner lieu à la constitution d’inventaires excessifs. Une baisse plus prononcée de la demande pourrait venir changer rapidement cette dynamique.

Les politiques de confinement pandémique de la Chine ont eu des répercussions sur l’économie mondiale. Cela s’explique en grande partie par l’intégration des pays développés et des marchés émergents dans les chaînes d’approvisionnement mondiales impliquant la Chine. Les interruptions persistantes de la chaîne logistique et le ralentissement de la croissance intérieure sont attribuables à l’approche du gouvernement face aux éclosions du virus. Selon nous, la croissance en Chine sera inférieure à l’objectif du gouvernement qui se situe autour de 5,5 % pour 2022.

Des signes plus visibles de récession pourraient se manifester lorsque les entreprises ramèneront leurs attentes à la baisse, ce qui aura une incidence directe sur leurs décisions, notamment celles liées à l’embauche et aux investissements. À cet égard, les petites entreprises ont tendance à réagir les premières. Étant donné que ces compagnies ont un rayonnement plutôt national, elles subissent une compression des marges plus rapide que les grandes sociétés qui, elles, bénéficient de coûts de main-d'œuvre inférieurs ailleurs. À notre avis, les sociétés qui exportent leurs produits vers d’autres pays, et qui y ont des activités d’exploitation, s’en tirent beaucoup mieux lors d’un ralentissement aux États-Unis. Les grandes sociétés semblent également disposer davantage de liquidités excédentaires à l’échelle mondiale, tandis que les petites entreprises ont un accès limité aux marchés des capitaux.

Selon l’Indice NFIB (National Federation of Independent Business) d’optimisme des petites entreprises, la confiance des petites entreprises américaines accuse une baisse depuis l’été dernier. L’indice actuel s’approche des creux de 2020, et les attentes pour les six prochains mois sont au niveau le plus bas des données du sondage recueillies depuis 48 ans.

Les projets d’embauche et d’expansion des petites entreprises sont aussi plus modestes. L’embauche par les très petites entreprises (de 1 à 19 employés) et les petites entreprises (de 20 à 49 employés), qui représentent environ 27 % de la totalité des emplois aux États-Unis, a reculé au cours des deux à trois derniers mois. La croissance de l’emploi cette année est portée par les moyennes et les grandes entreprises seulement. Bien que ces indicateurs ne soient pas encore un présage de récession, des pertes d’emploi sont à prévoir dans les secteurs de pointe.

Par contre, bien que, selon les indicateurs d’activité manufacturière de l’Institute for Supply Management et l’indice PMI composite de S&P Global Flash U.S. aient ralenti, les données sont, par comparaison, meilleures que celles de l’an dernier.

Nous croyons que l’économie américaine progressera tant bien que mal cette année malgré le recul des dépenses des ménages et le ralentissement de la croissance des emplois. Jusqu’à maintenant, les ménages ont pu compter sur leurs économies et l’accumulation de la dette de carte de crédit pour maintenir leur niveau de vie. Ces habitudes de dépenses devraient se poursuivre durant les mois d’été, avant que les consommateurs commencent à se serrer la ceinture. Le ralentissement des dépenses accélérera vraisemblablement le recul de l’économie.

Le fléchissement de la demande et les attentes commerciales élevées ont mis la table pour un ralentissement sensible de l’ensemble de l’activité économique. Autre facteur aggravant : la Réserve fédérale a fortement resserré sa politique monétaire. Compte tenu de la dynamique actuelle de l’économie aux États-Unis, nous croyons que ce pays devrait éviter une récession en 2022. Toutefois, le risque de récession augmente pour 2023 étant donné que l’activité économique devrait continuer à ralentir, qu’il est peu probable que la croissance de la Chine retrouve sa vigueur et que la position de la Réserve fédérale devrait demeurer ferme dans un contexte de flambée de l’inflation.

Les opinions exprimées dans ce commentaire n’engagent que ce gestionnaire de placements à la date de publication et peuvent changer sans préavis. Ce commentaire n’est présenté qu’à titre d’information générale et n’a pas pour but d’inciter le lecteur à acheter ou à vendre des placements précis ni de fournir des conseils juridiques ou fiscaux.

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