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Par Gestion de placements Canada Vie | 5 novembre 2024

À quelques jours des élections américaines, nous examinons le contexte économique actuel et ce qui pourrait se produire par la suite. 

La probabilité perçue d’une victoire de Donald Trump a augmenté au cours des dernières semaines. Nous croyons qu’il y a encore une grande marge de manœuvre pour une réévaluation importante dans l’ensemble des marchés une fois que le résultat des élections sera clair. Un balayage républicain entraînerait probablement une hausse des taux obligataires américains, une accentuation de la courbe des taux, une appréciation du dollar et une stimulation à court terme du marché boursier aux États-Unis. 

Ces événements semblent avoir commencé à influencer les marchés des capitaux, qui jusqu’à récemment n’avaient pas beaucoup réagi aux nouvelles entourant la campagne électorale. Depuis la mi-septembre, les taux des obligations américaines ont fortement augmenté (principalement dans la portion à long terme de la courbe), le dollar s’est raffermi et le marché boursier s’est redressé. 

Nous pensons que ces changements peuvent s’expliquer en grande partie par les récentes données économiques positives aux États-Unis et les prévisions au ton plus ferme des membres du FOMC (comme il semble que les acteurs du marché ne soient toujours pas certains du résultat, mais qu’ils attribuent maintenant une probabilité plus élevée à une victoire de Donald Trump et à un balayage républicain), mais nous croyons qu’il y a une grande marge de manœuvre pour un important changement dans les jours suivant les élections. 

La réaction immédiate à une victoire de M. Trump serait probablement une hausse des taux obligataires américains, une appréciation du dollar et un bond du marché boursier du pays (surperformance des actions américaines par rapport à celles du reste du monde). Par contre, une victoire de Kamala Harris se traduirait probablement par une légère baisse des taux obligataires, une dépréciation du dollar et un léger ralentissement du marché boursier. Un résultat incertain ou contesté pourrait entraîner une période d’aversion pour le risque (baisse des taux obligataires, appréciation du dollar et faiblesse des marchés boursiers) jusqu’à ce que cette incertitude soit éliminée. 

Une fois la poussière retombée, le principal enjeu sera de savoir quelle part du programme politique du gagnant sera mise en œuvre et quand il le sera. Nous pensons que bon nombre des idées de politiques de Donald Trump finiraient par être diluées ou retardées. Il n’est pas clair si ses menaces tarifaires visent à obtenir des concessions de partenaires commerciaux ou s’il a l’intention d’y donner suite. Quoi qu’il en soit, il pourrait avoir recours à des décrets pour instaurer des tarifs douaniers peu après son entrée en fonction. En revanche, la politique budgétaire nécessite une législation et prendrait probablement plus de temps à être mise en œuvre. 

Même si elles étaient quelque peu assouplies, les politiques de M. Trump pourraient, en termes nets, entraîner un ralentissement de la croissance, une hausse de l’inflation et un resserrement de la politique de la Réserve fédérale américaine (Fed) par rapport à une politique de statu quo. Si M. Trump remportait les élections, nous réviserions probablement nos prévisions à la hausse pour le taux des obligations américaines de référence à 10 ans pour l’établir à 4,5 %, et peut-être même à 5 % l’an prochain. Nous ferions également passer nos estimations pour le dollar américain de 5 % à 10 %. L’incidence à moyen terme d’une victoire de Donald Trump sur le marché boursier est ambiguë, à notre avis, mais notre scénario de base demeure que l’euphorie suscitée par l’intelligence artificielle (IA) au sein des actions américaines se poursuivra probablement au cours de la prochaine année environ. 

Mme Harris représente la continuité de l’administration Biden et serait probablement limitée par un sénat républicain. Même avec une faible majorité au Congrès, son administration aurait du mal à faire adopter d’importants changements de politique. Dans l’éventualité d’une victoire de Kamala Harris, nous nous attendons à ce que le taux des obligations américaines à 10 ans se situe autour de 4 % au cours de la prochaine année, à ce que le dollar américain se déprécie quelque peu, alors que la Fed continue d’assouplir sa politique monétaire, et à ce que la remontée soutenue du marché boursier alimentée par l’IA l’emporte sur les difficultés liées à la politique monétaire.

Vous pouvez consulter les probabilités concernant les élections ici (en anglais seulement).

Que se passera-t-il une fois que la poussière sera retombée? 

La réaction initiale des marchés au résultat des élections s’échelonnerait probablement sur quelques semaines. 

Selon nous, bon nombre des idées de M. Trump finiraient par être diluées ou retardées, ce qui s’est essentiellement produit lors de son mandat de 2016 à 2020. 

Comme nous l’avons mentionné, nous croyons que l’incidence à moyen terme d’une victoire de Donald Trump sur le marché boursier sera ambiguë. Le facteur le plus favorable aux actions parmi ses politiques est la réduction présumée du taux d’imposition des sociétés. Les autres composantes de ses propositions de politiques sont probablement négatives pour le marché boursier américain. Selon nous, les propositions de M. Trump sont nettement négatives pour les actions dans le reste du monde, qui ne profiteraient pas d’une réduction de l’impôt des sociétés. Elles risqueraient d’être touchée par la hausse des tarifs douaniers et le risque de guerres commerciales plus larges. Néanmoins, nous croyons que l’élan soutenu des actions d’IA se poursuivrait probablement sous une présidence de Donald Trump, ce qui ferait grimper les marchés boursiers américains au cours de la prochaine année. 

Une présidence de Kamala Harris ressemblerait probablement de façon générale au mandat de quatre ans de Joe Biden. Nous nous attendons à ce qu’elle poursuive les politiques de ce dernier en matière de commerce et d’immigration, ainsi que la délocalisation dans des pays amis des chaînes d’approvisionnement essentielles. Avec un congrès républicain, Mme Harris ne serait pas en mesure d’apporter beaucoup de changements sur le plan budgétaire. Même si les démocrates gagnaient le Sénat et la Chambre des représentants, leur majorité serait probablement faible. Actuellement, on s’attend à ce que tout changement aux impôts et aux dépenses soit limité.

Conclusion 

En prenant du recul, nous croyons que l’issue de l’élection aura une incidence importante sur les perspectives de la politique économique des États-Unis dans plusieurs domaines clés, compte tenu des différences importantes entre les points de vue des deux candidats. À notre avis, Kamala Harris représente à peu près la même vision que celle des quatre dernières années. Donald Trump représente un changement important en matière de politique commerciale et d’immigration, ainsi qu’un ensemble différent de priorités en matière de politique budgétaire. 

Cela dit, les principaux défis pour l’économie et les marchés américains seront probablement les mêmes sous la présidence de M. Trump ou de Mme Harris. Dans certains domaines, leurs approches ne sont essentiellement pas très différentes. Aucun candidat (ni le Congrès) ne semble prêt à réduire l’énorme déficit budgétaire, ce qui signifie que le risque d’une apparition de vigiles du marché obligataire au cours des prochaines années demeurera élevé. Les deux candidats adopteront probablement une position ferme à l’égard de la Chine, un rare domaine d’accord bipartite, même si cela se fera probablement au moyen d’approches quelque peu différentes.

Les deux semblent mal à l’aise à l’égard de la position dominante des plateformes de grandes sociétés technologiques et pourraient intensifier la surveillance réglementaire et antitrust des modèles d’entreprise de ces sociétés, ce qui représente un risque clé pour la flambée continue du cours de leurs actions. 

Dans l’ensemble, nous augmentons la pondération des actions américaines à court terme (environ 12 mois) et surveillerons les événements de près.

Sincères salutations,  
Corrado Tiralongo, Vice-président, Répartition de l’actif et chef des placements
Gestion de placements Canada Vie limitée

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