Passer au contenu principal

Par Placements Mackenzie | 8 juin 2021

Konstantin Boehmer, vice-président principal, gestionnaire de portefeuille et Mark Hamlin, vice-président, gestionnaire de portefeuille

Plus tôt ce trimestre, dans le cadre de la série Découvrez nos gestionnaires de portefeuille de la Canada VieMC, nous avons entendu Konstantin Boehmer, vice-président principal, et Mark Hamlin, vice-président, nous parler des perspectives de l’équipe des placements à revenu fixe de Mackenzie pour 2021 et de la façon dont ils ont géré leurs portefeuilles pendant cette période difficile. Ils ont construit des portefeuilles à l’aide d’un mélange unique de techniques tactiques souples, ce qui leur a permis de créer des portefeuilles indépendants des indices de référence et axés sur la protection contre le risque de baisse. Dans cette brève présentation, Konstantin a discuté de leur opinion quant à l’inflation et de la manière dont ils ont positionné leurs portefeuilles pour faire face aux menaces continues d’inflation et de volatilité.

L’équipe Mackenzie gère plusieurs fonds de la gamme de fonds de gestion du patrimoine de la Canada Vie. Les investisseurs peuvent accéder à leur expertise par l’intermédiaire de fonds plus traditionnels et de fonds conçus pour la diversification – très utiles dans le contexte actuel – tels que le Fonds de revenu à taux variable et le Fonds de revenu fixe sans contraintes.   

Description : Konstantin Boehmer paraît à l’écran à côté des diapositives de sa présentation.   

Konstantin : Jetons donc un coup d’œil aux obligations indexées sur l’inflation et à notre point de vue sur l’inflation, parce que cette dernière est le sujet chaud sur les marchés financiers.  

Description : Une diapositive est affichée montrant les données sur l’inflation aux États-Unis. On y voit que l’inflation globale et l’inflation de base ont chuté massivement au premier trimestre de 2020, à partir d’environ 2,5 % et 2,3 % respectivement, en raison de l’impact de la pandémie sur la demande mondiale. On constate aussi qu’elles ont montré de lents signes de reprise aux deuxième et troisième trimestres.    

Konstantin : C’est le cas, et aujourd’hui en a été un bon exemple. Nous avons eu des ventes au détail d’envergure. Beaucoup d’autres données économiques phénoménales sont sorties. Toutefois, le marché oublie en quelque sorte ces données parce qu’elles ne sont pas sur le radar de la Réserve fédérale. Elles ne devraient donc pas non plus être sur le radar des professionnels de l’investissement, donc sur le nôtre. Oui, c’est génial d’avoir de bonnes données économiques, mais, en quelque sorte, ça allait de soi et on s’y attendait dans une certaine mesure. En effet, quand des chèques de 1 000 $ sont distribués aux gens comme c’est le cas aux États-Unis, on s’attend à ce que cela se traduise par une augmentation des ventes au détail. On s’attend aussi à ce que les données économiques s’améliorent avec la réouverture de l’économie et le déploiement phénoménal des campagnes de vaccination.  

Cela signifie que l’importance des données économiques est secondaire, parce que c’est de l’ordre du connu. Ce qui est inconnu, ce sont les répercussions sur l’inflation. Et le taux d’inflation est faible depuis très longtemps, mais nous en sommes peut-être à un point où nous nous éloignons de ce taux légèrement en dessous de 2 %, parce qu’il y a pas mal de hausses dans l’économie. Et les mesures de relance sans précédent prises par le gouvernement fédéral ne sont que l’une des raisons de ce marché haussier. Nous avons aussi des économies importantes. Alors le taux d’épargne a explosé l’an dernier. Mais cela signifie également qu’il y a un taux élevé de demande refoulée, car tout le monde était enfermé chez soi.  Une fois que le confinement sera levé, les gens voudront reprendre leurs activités et auront envie de faire beaucoup de choses. Il y a donc un taux élevé de demande refoulée.  

Le prix des produits de base monte en flèche, et ce n’est pas seulement dans les secteurs du pétrole et  du cuivre, qui sont généralement ceux qu’on regarde, mais aussi dans celui des aliments. De plus, il y a eu de nombreuses perturbations de l’approvisionnement par le passé. Il y a donc beaucoup de pressions sous-jacentes dans l’économie, mais en même temps, nous sommes dans une transition technologique. Et cela met généralement un frein à l’inflation. Nous avons encore beaucoup de capacité de réserve dans les économies du monde. Cela devrait, de façon générale, également limiter l’inflation qui peut circuler de manière structurelle dans l’économie. De plus, comme l’inflation est faible depuis longtemps, il peut être difficile pour les gens de croire que nous sommes dans un environnement inflationniste, car ils ont besoin de voir une augmentation réelle considérable des taux d’inflation pour y croire. 

Donc, personnellement, je suis davantage dans le camp de ceux qui croient que nous sommes en période d’inflation, en tout cas tant et aussi longtemps que la Réserve fédérale reste sur la touche et qu’elle dira que l’inflation est temporaire. Et c’est dans ces moments qu’il est important de détenir des fonds de protection contre l’inflation, parce que cela permet à ces pressions inflationnistes de s’accumuler dans l’économie. Une fois que la banque centrale se concentrera sur l’inflation, il sera probablement temps de délaisser les actifs inflationnistes.  

Description : Une deuxième diapositive paraît, montrant les points morts pour les indices américains USGGBE05, USGGBE10 et USGGBE30. La diapositive illustre les forts signes de reprise depuis les creux de mars 2020 dans un contexte de politiques accommodantes des banques centrales. Un graphique linéaire détaillé montre que les points morts de l’inflation étaient dans les alentours de 1,8 à 2,3 % en janvier 2014, pour ensuite osciller au fil des ans dans les environs de 1,5 % à 2 %, jusqu’aux creux de mars 2020, après quoi ils sont remontés à peu près aux taux de 2014.    

Konstantin : La diapositive suivante montre les obligations indexées sur l’inflation. Ces dernières ont été un élément important de bon nombre de nos fonds tout au long de l’année dernière. Nous avons encore une position importante dans les obligations indexées sur l’inflation. Ce qu’on voit ici, c’est le taux d’inflation neutre. De manière plus précise, si on prend une obligation ordinaire et qu’on en soustrait le rendement réel des obligations indexées sur l’inflation, on obtient le taux d’inflation neutre. Plus le taux d’inflation neutre est élevé, plus les obligations indexées sur l’inflation présentent un rendement supérieur à celui des obligations nominales. Ce que nous voyons ici, c’est que depuis le marché baissier que nous avons connu en mars, les obligations indexées sur l’inflation ont présenté un rendement largement supérieur à celui des obligations nominales. Ce n’est pas surprenant, parce qu’elles ont présenté un rendement inférieur pendant le marché baissier et ont été traitées davantage comme un actif risqué, mais leur rendement s’est amélioré au cours des derniers mois.  

Et c’est en partie en raison des pressions inflationnistes que j’ai mentionnées il y a quelques minutes, mais également en raison du changement du mandat de la Réserve fédérale, qui permet à l’inflation de dépasser les limites avant de commencer à la freiner pour contenir les pressions inflationnistes.  

Voilà donc le contexte dans lequel nous nous trouvons actuellement. Nous avons le taux d’inflation neutre le plus élevé depuis longtemps. En outre, nous devons décider si nous sommes toujours aussi optimistes qu’il y a un certain temps en ce qui concerne la protection contre l’inflation. Je constate qu’il y a encore beaucoup de place à l’amélioration et, particulièrement si les taux d’intérêt sont encore plus élevés, les obligations indexées sur l’inflation offrent généralement une bonne protection et des rendements moins volatils.  

Ce qu’il ne faut pas oublier non plus avec l’inflation, c’est qu’une fois en marche, elle est difficile à contenir. Donc, une fois que nous commençons à voir de l’inflation, les choses peuvent se transformer très rapidement en quelque chose que nous n’avons pas vu depuis très, très longtemps. Et la plupart des investisseurs sur les marchés développés, moi y compris, n’ont jamais été touchés par l’inflation. Mon expérience dans les marchés émergents me permet d’affirmer que l’inflation peut arriver très rapidement et rester très longtemps. 

Les opinions exprimées dans ce commentaire n’engagent que ce gestionnaire de fonds à la date de publication et peuvent changer sans préavis. Ce commentaire n’est présenté qu’à titre d’information et n’a pas pour but d’inciter le lecteur à acheter ou à vendre des produits de placement précis, ni de fournir des conseils juridiques ou fiscaux. Tout investisseur potentiel devrait étudier avec soin les documents de placement avant de prendre la décision d’investir et s’adresser à son conseiller en sécurité financière pour obtenir des conseils en fonction de sa situation particulière. Les fonds de placement ne sont pas garantis, leur valeur fluctue fréquemment et le rendement passé n’est pas indicatif du rendement dans l’avenir. Les valeurs unitaires et le rendement des placements varieront.

Canada Vie et le symbole social, et Gestion de placements Canada Vie limitée sont des marques de commerce de La Compagnie d’Assurance du Canada sur la Vie.