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Par C WorldWide Asset Management | 16 novembre 2021
Bo Knudsen, directeur général et gestionnaire de portefeuille

La reprise de l’économie mondiale piétine, alors que les entreprises tentent de composer au mieux avec une situation difficile et un avenir incertain. Les chaînes d’approvisionnement conçues pour s’appuyer sur une logistique précise et la circulation ordonnée des marchandises ont subi les pressions de la reprise, ce qui a limité la production dans tous les secteurs. Bo Knudsen, directeur général et gestionnaire de portefeuille de C WorldWide Asset Management, ne prévoit pas que ces problèmes affecteront les principales actions de croissance à long terme. Dans ses perspectives sur les actions, il maintient résolument les prévisions à long terme des « accélérateurs », à savoir des sociétés qui, selon lui, ont le potentiel d’enregistrer une croissance durable supérieure à celle de leurs concurrents et de l’économie générale. Les clients peuvent investir dans les accélérateurs grâce au Fonds concentré d’actions internationales Parcours Canada VieMC.

L’évolution par à-coups de l’économie crée des goulots d’étranglement à court terme

Nous avons auparavant préconisé de rester calme en ce qui concerne les rendements obligataires. Selon nous, les tendances des taux d’intérêt et de l’inflation en 2021 ainsi que les rotations ultérieures du marché sont principalement causées par un déséquilibre de l’économie mondiale découlant des confinements de 2020. Avec la réouverture des économies, la croissance économique a été surprenante, soutenue par la prolifération des programmes de vaccination, combinée à des niveaux élevés d’épargne et à une demande refoulée des consommateurs. Le changement important et soudain de la demande des consommateurs a créé des goulots d’étranglement à court terme dans plusieurs domaines, par exemple dans le secteur des technologies. Le secteur de l’automobile aux États-Unis est un autre exemple, où les ventes ont historiquement oscillé autour de 17 millions de voitures par an. La forte baisse des ventes de voitures en 2020 rappelle à bien des égards ce qui s’est passé lors de la dernière crise financière, mais s’il a fallu sept ans pendant la crise financière pour retrouver les niveaux de ventes précédents, cette fois-ci, il n’a fallu que sept mois. Le redressement des ventes a en fait brièvement dépassé la tendance à long terme. Cet effet d’à-coup spectaculaire entraîne des déséquilibres et des problèmes dans les chaînes de production, ce qui explique les goulots d’étranglement actuels et la hausse des prix. Dans la plupart des secteurs, il n’y a pas de problème d’approvisionnement à long terme – la réorganisation et le rajustement des capacités demandent tout simplement du temps.

De plus, les habitudes des consommateurs ont considérablement changé – passant d’abord des services aux produits pour afficher maintenant la tendance inverse, où les secteurs des services connaissent une forte croissance. Ces changements rapides de la consommation obligent les entreprises à faire preuve d’agilité et exercent des pressions sur le marché du travail. De tels changements de comportement entraînent des goulots d’étranglement à court terme. De façon générale, l’économie mondiale a raisonnablement bien géré cette situation, notamment grâce à l’efficacité des outils technologiques et de communication.

Ces effets sur la consommation font également grimper les prix à la consommation; la dernière enquête menée aux États-Unis révélant une augmentation annuelle de 5 % de l’IPC. Ces événements ont également influé sur l’inflation prévisionnelle à long terme, qui se situe maintenant à environ 2,5 %, soit au-dessus de la cible à long terme de 2 % de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Toutefois, l’augmentation de l’inflation n’a pas fait augmenter les taux d’intérêt à long terme. Au contraire, le rendement des obligations américaines à 10 ans a en fait légèrement baissé au cours des derniers mois. La récession auto-infligée et les réouvertures rapides ont créé des déséquilibres économiques, et les entreprises doivent rajuster leur capacité de production et leurs besoins en personnel. Par la suite, nous nous attendons à ce que la croissance économique, les taux d’intérêt et l’inflation renouent avec leur tendance à long terme. Aux États-Unis, le gouvernement a augmenté l’aide financière aux chômeurs pendant le confinement, mais ces programmes ont été progressivement annulés en septembre. Cela devrait soutenir l’offre de main-d’œuvre, freinant ainsi l’inflation des salaires. La volatilité agit comme un ressort et crée de fortes variations au début, puis les variations deviennent de plus en plus faibles et la tendance fondamentale redevient dominante.

Nous pensons que les investisseurs obligataires analysent l’évolution actuelle à travers ce prisme, tandis que les banques centrales – malgré les récentes discussions sur les possibles hausses de taux d’intérêt en 2023 – maintiennent leur soutien en achetant massivement des titres sur les marchés financiers.

Pleins feux sur les secteurs cycliques

Les secteurs cycliques comme les produits de base, les banques, le secteur de l’automobile et d’autres secteurs de consommation discrétionnaire ont connu un rebond significatif au cours des six à neuf derniers mois à la suite des lourdes pertes enregistrées au printemps 2020. En général, leurs résultats cette année ont été meilleurs que ceux des entreprises à croissance structurelle. Les investisseurs ont favorisé les sociétés « hyper résistantes », par exemple, les sociétés cycliques en Europe ont progressé d’environ 50 % de plus que leurs homologues défensives. Nous préférons les entreprises occupant une solide position sur le marché et qui, par conséquent, ont un pouvoir d’établissement des prix important, offrent des possibilités de placement intéressantes et qui, grâce à leurs caractéristiques d’accélération, augmentent leur valeur à long terme. Cela contraste avec les entreprises qui n’auront un pouvoir d’établissement des prix que pendant la première partie de la phase de réouverture, où l’offre et la demande sont en déséquilibre.

Les événements en Chine influencent grandement les marchés des produits de base et, avec la mise en œuvre de politiques de crédit plus strictes dans le pays, nous constatons déjà un effet modérateur sur les prix des produits de base et les secteurs cycliques connexes. Lorsque la réouverture sera terminée et que les déséquilibres du marché seront corrigés, nous nous attendons à ce que les facteurs fondamentaux et la trajectoire des bénéfices à long terme des entreprises redeviennent le point d’ancrage de l’orientation des prix des actions. Les sociétés de notre portefeuille mondial ont augmenté leurs bénéfices de 9 % pendant la pandémie de COVID-19 en 2020, tandis que les bénéfices du marché ont chuté de 16 %. En 2021, les sociétés de notre portefeuille continueront d’évoluer positivement avec un taux de croissance prévu d’environ 20 %. Toutefois, les entreprises cycliques connaissent une croissance toujours plus forte en raison du rebond économique qui propulse les bénéfices du marché au-delà des 30 %. Ce fut le principal moteur des marchés en 2021, les secteurs cycliques ayant dominé à court terme. Pendant des périodes comme celle-ci, les sociétés à croissance structurelle accusent habituellement un retard par rapport au marché, ce qui explique pourquoi notre portefeuille mondial a, contrairement à l’année dernière, obtenu des résultats inférieurs à ceux du marché au premier semestre de cette année. À mesure que les effets de la réouverture s’estomperont et que les déséquilibres économiques seront corrigés, nous nous attendons à ce que les investisseurs se concentrent de nouveau sur le concept de l’effet accélérateur offert par certaines entreprises.

Les grandes entreprises défient la loi de la gravité

Il convient de noter que plusieurs des grandes entreprises, en particulier dans l’espace Internet, affichent des taux de croissance accélérée malgré leur taille dominante. À titre d’exemple, Alphabet (Google) a affiché une croissance de 34 % de ses revenus au premier trimestre de 2021, tandis qu’Amazon.com a inscrit une hausse de 44 % de ses revenus. Il convient également de noter que ce rendement n’est pas le résultat d’une faible comparaison en raison de la récession causée par la COVID-19 en 2020, mais plutôt la preuve d’une autre année de croissance continue. C’est un tableau impressionnant, où les grandes entreprises défient presque la loi de la gravité en gagnant continuellement des parts de marché et en accélérant leurs taux de croissance en raison de la tendance omniprésente à la numérisation. Cela montre l’intérêt de trouver des sociétés qui offrent un véritable effet accélérateur, le risque aujourd’hui étant principalement lié aux interventions réglementaires, surtout en ce qui concerne les chefs de file des technologies.

Des perspectives de marché positives

Commenter les perspectives à court terme du marché boursier peut être une expérience déroutante, mais nous pensons que la tendance générale du marché demeure positive malgré les facteurs de risque possibles. Le risque le plus courant semble être les pressions inflationnistes persistantes qui obligent les banques centrales à resserrer la politique monétaire plus que les marchés financiers ne peuvent le supporter. Les fortes augmentations des marchés boursiers et du logement, dans une large mesure dues aux faibles taux d’intérêt, les rendent vulnérables à un resserrement des politiques monétaires. Cependant, ce n’est pas notre principal scénario. Comme mentionné précédemment, de solides arguments penchent en faveur d’une hausse de l’inflation de courte durée. Toutefois, si la tendance de l’inflation devait s’accentuer, cela ne conduirait pas nécessairement à des taux d’intérêt plus élevés, car les banques centrales devraient continuer d’intervenir sur les marchés obligataires. Le niveau élevé de la dette publique et le besoin historique de financer les investissements verts indispensables sont des facteurs importants qui soutiennent le maintien de faibles taux d’intérêt réels.

En examinant nos points de repère pour comprendre l’orientation future du marché, nous disposons de trois indicateurs, dont au moins deux sur trois indiquent des signes positifs. Le premier est l’économie américaine, qui demeure le point d’ancrage de l’économie mondiale et des marchés financiers. Les prévisions pour l’économie américaine après la réouverture indiquent un taux de croissance d’environ 6 % en 2021. Cette situation est alimentée par la demande refoulée des consommateurs et soutenue par la situation financière relativement bonne des consommateurs compte tenu des gains réalisés sur les marchés boursiers et de la hausse rapide des prix des maisons. Aux États-Unis, par exemple, le prix des maisons a augmenté de près de 24 % au cours de l’année dernière. Un autre indicateur important est la forme de la courbe des taux, une courbe négative signalant une possible récession. Avec la hausse des taux d’intérêt à long terme, la courbe des taux au premier trimestre de cette année a affiché une pente normale et positive, ce qui a soulagé le secteur bancaire. Le dernier facteur est le comportement des banques centrales. Au cours des 12 derniers mois, la Banque centrale européenne (BCE) et la Fed ont acquis des obligations d’une valeur approximative de 8 000 milliards de dollars américains. Il s’agit d’un montant gigantesque d’assouplissement quantitatif qui est le résultat des mesures de relance mis en œuvre pendant la fermeture et la récession auto-infligées de 2020. Le rythme des achats d’actifs reste très vigoureux, même si leur volume a été plus ou moins diminué de moitié. Les pressions inflationnistes accrues ont relancé le vieux débat sur le ralentissement. Les tentatives antérieures de resserrement de la politique monétaire ont mis les marchés boursiers en difficulté, mais nous prévoyons que la politique monétaire demeurera accommodante pendant un certain temps, même avec la possibilité du retrait des mesures d’assouplissement.

En conclusion, il y a au moins deux facteurs positifs et un troisième relativement positif, qui devient toutefois plus négatif. Cela devrait soutenir les marchés boursiers. Nous repérons de nombreux placements potentiels dont la valeur est raisonnable à condition que les rendements obligataires n’augmentent pas trop fortement. À mesure que les économies mondiales retrouveront un équilibre plus naturel qui corrigera le déséquilibre actuel entre l’offre et la demande, la peur de l’inflation actuelle s’estompera, ouvrant ainsi la voie à un environnement de faible croissance structurelle qui permettra de reprendre le dessus. Dans ce contexte, les actions de croissance qui peuvent structurellement dépasser la croissance du PIB nominal redeviendront l’investissement de choix.

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