Pourquoi la critique constructive est importante
Les critiques constructives peuvent être profitables à la personne qui les reçoit et à celle qui les donne. Si la personne qui reçoit la critique se sent soutenue et inspirée lorsque vous lui donnez ce type de rétroaction, cela lui sera bénéfique. Si vous pouvez donner une rétroaction d’une manière claire qui règle efficacement un problème ou une erreur, cela vous sera bénéfique.
Malheureusement, certaines personnes sont plus portées à offrir des critiques qui sont blessantes ou déconcertantes. Mais avec un peu de réflexion et de pratique, n’importe qui peut apprendre à donner des critiques plus constructives.
Conseils pour donner des critiques constructives
Lorsque vous donnez des critiques constructives, veillez à ce qu’elles soient utiles, pertinentes et axées sur un changement de comportement. Faites chacune des étapes suivantes d’une manière respectueuse :
- Commencez en expliquant clairement le résultat souhaité. Cela peut même vous éviter de faire des critiques négatives, puisque vous aborderez ensuite la façon d’obtenir le résultat souhaité. Par exemple, au lieu de dire « Ce steak est trop cuit », vous pouvez dire à la personne le résultat souhaité : « Je préfère que le centre de mon steak soit rosé ».
- Reconnaissez les efforts de la personne et soulignez le fait que vous les appréciez à leur juste valeur. Par exemple : « Je te remercie de prendre le temps de me préparer ce repas ».
- Reconnaissez les forces de la personne (parce que tout le monde en a) et commentez les points positifs. Par exemple : « Tu nous prépares toujours de délicieux repas, et la présentation est toujours très belle ».
- Faites en sorte que la rétroaction porte sur les comportements plutôt que sur les caractéristiques ou la personnalité de la personne. Par exemple, au lieu de dire « Tu gâches toujours mes repas », vous pourriez dire « Nous avons tous nos préférences – J’aime que ma viande soit cuite différemment ».
- Donnez des exemples clairs et concrets des comportements souhaités. Par exemple : « Pourrais-tu essayer de retirer mon steak de la poêle 5 minutes avant le tien et de le laisser reposer pendant que le tien finit de cuire? Je pense qu’il serait parfait pour moi ».
- Donnez à l’autre une occasion de répondre à votre rétroaction. Par exemple, demandez : « Est-ce que cela te conviendrait? ». Gardez ensuite le silence pour que la personne ait la chance de répondre.
- Au besoin, présentez le processus de rétroaction comme une occasion de croissance. Par exemple : « Je pense que tu es un excellent cuisinier. Je te demande ce petit ajustement pour tenir compte de mes préférences ».
Gardez en tête que la critique peut provoquer des réactions émotionnelles chez la plupart des gens, voire chez tous; n’y voyez pas une attaque personnelle. Lorsqu’une personne vous semble en réaction, c’est l’occasion de corriger son interprétation en disant par exemple : « Je suis vraiment désolé. Je ne voulais pas que mon commentaire ressemble à une critique ». Ensuite, réitérez que vous reconnaissez ses efforts.
Voici des exemples qui illustrent des façons moins constructives et plus constructives de donner des critiques.
Non-respect des consignes
Vous demandez à un membre de la famille d’aller faire quelques emplettes à l’épicerie. Il revient sans le fromage dont vous avez besoin pour le repas que vous préparez. Vous êtes surpris étant donné que vous lui avez dit le repas que vous voulez cuisiner.
Commentaire moins constructif :
Vous reprochez à la personne d’être délibérément paresseuse, négligente ou de ne pas écouter. « Tu le savais que j’en avais besoin. As-tu décidé que ce n’était pas important? »
Commentaire plus constructif :
Vous accordez le bénéfice du doute à la personne et ne lui prêtez pas de mauvaises intentions; le fromage pourrait même se trouver sous vos yeux. Vous pourriez demander :
- « Je ne vois pas le fromage. Aurait-il pu tomber du sac dans la voiture? »
- « J’ai besoin du fromage pour le repas de ce soir. Il n’y en avait plus? »
Donnez à la personne une chance de répondre avant de la critiquer, afin de vous éviter et d’éviter à l’autre un moment d’embarras et de frustration.
Interruption
Vous demandez à une personne de ne pas vous interrompre lorsque vous parlez.
Commentaire moins constructif :
Vous vous énervez et arrêtez de parler complètement, ou dites seulement « Oublie ça ».
Commentaire plus constructif :
Vous accordez le bénéfice du doute à la personne et ne lui prêtez pas de mauvaises intentions. « Je sais que tu as beaucoup d’idées toi aussi. Puis-je finir mon idée? Je t’écouterai ensuite. »
Vous dites clairement ce que vous attendez de l’autre, mais sans mettre fin à la conversation.
Erreurs répétées
Vous avez déjà discuté du problème avec la personne, et elle refait la même chose.
Commentaire moins constructif :
« Nous en avons déjà parlé. De toute évidence, tu t’en fous. »
Commentaire plus constructif :
« Lorsque nous en avons discuté plus tôt, tu as dit que tu essaierais de procéder différemment. Qu’est-ce qui t’en a empêché? »
Vous créez ainsi une ouverture pour poursuivre la conversation au lieu de présumer de ses raisons.
Malentendu
Une personne affirme que vous avez parlé contre un ami commun. Vous n’êtes pas d’accord.
Commentaire moins constructif :
« Tu mens. Je n’ai jamais dit ça! »
Commentaire plus constructif :
« Peux-tu me dire pourquoi tu penses ça? »
Cette question donne à la personne la possibilité de se raviser et de se souvenir peut-être de ce que vous avez ou n’avez pas dit. Ce que l’autre considère comme de la médisance n’était peut-être qu’une conversation pour vous. Il est plus constructif de rétablir les faits que d’accuser l’autre de mentir.